Cette édition du CES n’a pas porté de révolution majeure. Au cours des années, ce salon suit des rythmes qui sont souvent proches de l’ambiance économique internationale, qui on le sait est actuellement marquée par beaucoup d’incertitudes.
Les mots clefs de mon analyse de cette année seront acceptabilité et clivage.
En effet, à quoi servirait l’avalanche de nouvelles solutions, plus prometteuses les unes que les autres, si celles-ci ne pouvaient être acceptées par le public. Que penser de solutions qui oublient parfois le besoin d’humanité de leurs clients ? ou la capacité de chacun à modifier en profondeur ses habitudes ou ses croyances ?
Les efforts d’innovation peuvent être réduits à néant si ceux-ci n’intègrent pas la capacité du plus grand nombre à les appréhender.
Les quatre brèves analyses de ce document projettent un possible monde futur à deux vitesses. Comme au moyen âge, certains seraient dans l’enceinte du château, riches, en bonne santé, capables d’appréhender une technologie galopante, entourés d’intelligence artificielle, et d’autres seraient à l’extérieur de cette enceinte, faute d’argent, exclu pour cause de mauvaise santé ou de mauvais gènes, ou pourquoi pas, de leur propre volonté, afin de ne pas se soumettre à des organisations de plus en plus immatérielles…